T.S.E. Luxembourg

Une «vente d’esclaves» contre la précarité

jeudi 14 octobre 2010 Lavenir.net

NAMUR

 Dans le cadre de la journée mondiale du refus de la misère , travailleurs précarisés et politiques se sont rencontrés à Namur.

 

Une «vente d'esclaves» contre la précarité
 
«Lot numéro 1. Un employé de 55 ans. Docile et performant. À vendre pour 1400 euros». C’est par ces mots que la vente des esclaves a commencé mercredi matin au pied de la Citadelle, face au Parlement wallon. La saynète était présentée par des personnes sans emploi. Une activité symbolique, proposée dans le cadre de la journée du refus de la misère 2010, qui aura lieu le 17 octobre.

2010, année contre la pauvreté Comme l’explique Guy Fays, secrétaire régional de la FGTB Namur, «2010 a été choisie pour être l’année européenne de la lutte contre la pauvreté. Pourtant, en Belgique, on se soucie peu du socio-économique. La preuve, c’est que la redistribution des richesses se fait de plus en plus mal. Plus pour les capitalistes, moins pour les travailleurs. Mais les travailleurs ont déjà payé et il est hors de question que ce soit à nouveau à nous de payer pour cette crise».

La journée, organisée par les ASBL ATD Quart-Monde et LST, rejoints par la FGTB Namur et Luxembourg, a commencé au Parlement wallon. C’est en effet dans la verrière de cet ancien hôpital qu’a été inaugurée en 2008, une dalle en l’honneur des victimes de la misère. Plusieurs paroles de chômeurs y ont été répercutées.

Là où les lois se décident

La présidente du Parlement wallon, Émily Hoyos, insiste sur l’importance de la présence de personnes précarisées au sein de l’édifice wallon. «Il est assez rare que ces personnes puissent venir ici. Pourtant, c’est là que les décisions qui les concernent directement sont prises. Il faut mobiliser l’ensemble des politiciens wallons pour aider les personnes sans emploi. Surtout, ne les oublions pas!». Pour Éliane Tillieux, ministre wallonne de la Santé, de l’Action sociale et de l’Egalité des Chances, l’événement est doublement important. «D’abord à titre personnel car je suis très sensible à l’idée d’une société plus juste et à réduire les inégalités. Et puis en ma qualité de ministre, car c’est ici, au Parlement, que les lois se décident. Il faut par ailleurs veiller à insérer les travailleurs dans des emplois durables». D’ici le 17 octobre, d’autres activités seront organisées à Namur et en Wallonie pour le refus de la misère.

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